À propos de l'insectarium René-Martineau
L'Insectarium René-Martineau (IRM) est le principal centre de documentation sur la diversité des insectes forestiers du Québec et de l'est du Canada. Inauguré en 1999, l'IRM a pour rôle de supporter la recherche sur les insectes forestiers dans les domaines de la biodiversité, la taxonomie, et l'écologie des insectes ravageurs indigènes et exotiques. L'IRM comporte une collection d'insectes, une base de données ainsi qu'une ressource documentaire extensive sur la taxonomie des insectes. Il a pour mission de constituer une ressource essentielle pour les chercheurs et les étudiants qui travaillent sur la biodiversité des insectes forestiers.
Que contient l'insectarium?
250 000 spécimens, principalement des insectes forestiers, dont :
- 1 800 + spécimens types, dont plus de 35 holotypes
- 2 500 + espèces de Coléoptères
- 1 158 espèces de Lépidoptères
- 1 584 espèces d'Hyménoptères (1 143 espèces d'Ichneumons)
- 146 espèces d'Homoptères
- 189 espèces d'Hétéroptères
- 108 espèces de Collemboles
- Un plus petit nombre d'espèces de Blattodea, d'Orthoptères, de Mantodea, de Dermaptères et d'Odonates
L'IRM détient aussi une importante collection de spécimens d'Aleocharinae (Coleoptera : Staphylinidae) provenant des projets taxonomiques du Dr Jan Klimaszewski, précédent conservateur de la collection jusqu'en 2021. Elle contient de nombreuses espèces peu communes ou nouvelles d'aleocharinae, ce qui en fait la collection de référence la plus importante au Canada pour ce groupe. Enfin, l'IRM détient aussi une banque d'images à haute résolution d'insectes forestiers peu communs et souvent disséqués. Cette collection croît rapidement et peut être consultée par les visiteurs de l'IRM.
Par ailleurs, l'IRM possède également une collection unique de 40 000 diapositives représentant plus de 900 espèces d'insectes phytophages forestiers à différents stades de développement (entreposée à Archives Canada), assemblée par le personnel du programme Relevé des insectes et des maladies des arbres et aujourd'hui intégrée dans une base de données. Parmi ces images, 13 000 ont été soigneusement sélectionnées et numérisées.
Collections
L'IRM comprend une importante collection de recherche dont la majorité des spécimens proviennent de l'est du Canada. Les groupes les mieux représentés sont donc ceux qui ont été étudiés par ces spécialistes. En plus d'être dépositaire des insectes récoltés par les entomologistes du Centre de foresterie des Laurentides, l'IRM accepte des donations si elles enrichissent la collection en matière de diversité de spécimens ou de données de récoltes.
Collection principale
La collection principale comprend des spécimens rassemblés au fil des ans dans le cadre du programme Relevé des insectes et des maladies des arbres (RIMA, entre 1952 ou 1984), par un programme de recherche sur l'écologie et la diversité des insectes forestiers (depuis 1992), ainsi que de nombreux autres projets menés par les équipes de recherche du Centre de foresterie des Laurentides. Elle contient également des spécimens légués à l'IRM par d'autres institutions, ou par le public.
Les spécimens appartenant à la collection principale sont du domaine public. Par conséquent, tout individu ou tout groupe qui en fait la demande peut consulter cette collection aux fins de recherche. Les spécimens peuvent être examinés sur place avec des microscopes et des binoculaires. Un prêt de spécimens peut aussi être envisagé.
Collection des spécimens types
Les spécimens types sont les spécimens d'origine ayant servi à la description et la publication de nouvelles espèces pour la science. Ils sont considérés comme des spécimens de référence pour définir les limites d'une espèce, et ont une valeur inestimable. La plupart des spécimens types proviennent des travaux des taxonomistes qui ont travaillé à l'IRM, mais certains peuvent avoir été donnés par d'autres collections.
La collection des spécimens types est conservée au sein de l'IRM, dans un cabinet spécialement conçu pour leur assurer une protection maximale. Ces spécimens peuvent être empruntés pour des projets de recherches, avec l'autorisation du gestionnaire et des conservateurs. Toutefois, la transmission de photos de haute résolution sera privilégiée.
Accès à l'insectarium René-Martineau
Visites
Les visites de l'IRM sont encouragées, cependant les visites de groupe nécessitent la permission du gestionnaire de la collection. L'IRM est accessible aux visiteurs du lundi au vendredi entre 8 h et 16 h 30.
Prêts
Il est préférable de consulter la collection permanente sur place. Toutefois, certaines composantes de la collection principale peuvent être prêtées à des établissements scientifiques ou à des chercheurs affiliés à de tels établissements avec l'autorisation du conservateur selon certaines spécifications.
La durée maximale d'un prêt de spécimens ordinaires de la collection principale est normalement d'un an. La durée maximale d'un prêt de spécimens types de la collection principale est de six mois.
Pour toute espèce de la collection principale, un maximum de deux tiers du nombre total de spécimens peut être emprunté.
Les précautions nécessaires doivent être prises afin de minimiser les dommages aux spécimens. Les spécimens doivent toujours être envoyés et retournés par service de messagerie ou par courrier recommandé. Si les spécimens sont endommagés en cours de transport, l'emprunteur doit en informer le conservateur de la collection par écrit le plus rapidement possible.
Tous les prêts doivent être approuvés par les conservateurs de la collection et ceux d'une durée supérieure doivent aussi être approuvés par le directeur de recherche du Centre de foresterie des Laurentides. Les conditions du prêt doivent être spécifiées dans le formulaire de prêt de l'IRM.
Les collections de recherche de projets en cours ou incomplets, sont sous la responsabilité du chercheur responsable du projet. Ces collections ne font pas encore partie de la collection permanente et ne peuvent pas être empruntées. Une fois le projet de recherche terminé, les spécimens seront intégrés à la collection permanente et pourront être prêtés.
Équipement
Pour préserver l'intégrité de l'équipement scientifique de l'IRM, les nouveaux utilisateurs doivent recevoir une formation de la part des conservateurs ou du gestionnaire de la collection. Ceux désirant utiliser cet équipement pour une période prolongée doivent réserver des plages horaires auprès du gestionnaire.
Contacts et emplacement
Nicolas Bédard
Biologiste en identification d'insectes
nicolas.bedard@nrcan-rncan.gc.ca
(418) 563-2691
Conservateur
Dr Christian Hébert
Conservatrice adjointe
Dre Sandrine Picq
Adresse
Ressources naturelles Canada
Service canadien des forêts
Centre de foresterie des Laurentides
1055, rue du P.E.P.S.
C.P. 10380, succ. Sainte-Foy
Québec (Québec) G1V 4C7
Canada
Dons de spécimens
Les dons de spécimens d'insectes jouent un rôle déterminant dans l'enrichissement de collections d'insectes de tout musée d'histoire naturelle et autres établissements similaires et sont fort appréciés.
Les collections privées représentent souvent l'aboutissement de toute une vie, celles de passionnés qui se sont intéressés à un ou plusieurs groupes particuliers d'insectes. Au fil des années, ils ont amassé un grand nombre de taxons parmi lesquels se trouvent des espèces rares, non indigènes ou provenant de milieux uniques ou désormais disparus. Ces collections possèdent une grande valeur scientifique et historique, car elles fournissent des informations écologiques ou géographiques importantes sur ces espèces (par exemple, une espèce non indigène étendant son aire de répartition sous l'effet de différents changements environnementaux).
Les dons de spécimens ont une grande valeur comme outils de référence.
Marche à suivre
Les donateurs potentiels doivent entrer en contact avec le gestionnaire de la collection de l'IRM. Ce dernier souhaitera consulter la liste des espèces d'insectes et des spécimens qu'ils entendent léguer ainsi que toutes indications sur la rareté de ces espèces ou spécimens, afin d'évaluer la façon dont ils complémenteraient la collection existante de l'IRM. Le gestionnaire examine la liste et la remet au conservateur pour validation. Ce dernier la transmet au directeur de recherche du Centre de foresterie des Laurentides qui recommande ou non l'acquisition de la collection en s'appuyant sur l'ensemble des lignes directrices régissant l'acceptation.
Une fois le don approuvé par écrit par le directeur, le gestionnaire de la collection enclenche le processus d'acquisition des spécimens. La valeur des dons est calculée selon la grille d'évaluation mise au point par la Collection nationale canadienne d'insectes, d'arachnides et de nématodes.
Lignes directrices régissant l'acceptation de nouveaux spécimens
L'IRM est un outil de recherche spécialisé qui se concentre sur l'étude des insectes forestiers terrestres, en particulier les Coléoptères, les Lépidoptères et les parasitoïdes (Diptères et Hyménoptères). En raison de l'espace d'entreposage limité et des priorités de l'IRM, ses collections diffèrent légèrement de celles des musées d'histoire naturelle. Les espèces d'insectes qui sont étudiées comprennent principalement les ravageurs forestiers, les espèces introduites et les insectes associés aux milieux forestiers.
L'acquisition d'espèces provenant du Québec et de l'est du Canada sera priorisée, car la majorité des travaux de recherche du Centre de foresterie des Laurentides se concentrent sur ces régions. En conséquence, l'IRM s'efforce de maintenir une collection exhaustive d'insectes forestiers de ces régions.
Il est important de noter que l'IRM ne se limite pas aux seules espèces du Québec et de l'est du Canada, mais cherche également à acquérir des spécimens d'autres régions géographiques si cela est jugé pertinent pour les projets de recherche effectués au Centre de foresterie des Laurentides. Toutefois, en raison de ses priorités de recherche et de l'espace de stockage limité, l'acquisition d'espèces provenant d'autres régions sera moins fréquente.
Les critères suivants seront pris en compte pour orienter la sélection des nouveaux spécimens proposés sous forme de dons à l'IRM. Les spécimens présentant les caractéristiques suivantes seront considérés comme présentant un intérêt particulier pour la collection :
- Valeur taxonomique : Les espèces qui ne sont actuellement pas représentées dans la collection de l'IRM ou qui ne le sont que par quelques spécimens reçoivent une cote de priorité élevée. Les spécimens qui représentent des séries types ont priorité et les spécimens identifiés jusqu'à l'espèce ont préséance sur ceux dont l'identification n'aura pas été poussée au-delà du niveau générique. Dans le même ordre d'idée, les spécimens identifiés par un spécialiste sont préférés à ceux identifiés par un non-spécialiste.
- Identité taxonomique : Puisque les Coléoptères et les Lépidoptères sont actuellement le point de mire de plusieurs chercheurs au Centre de foresterie des Laurentides, ces ordres ont préséance sur les autres groupes d'insectes.
- Provenance : La priorité accordée aux spécimens est la suivante : a) provenant du Québec et de l'est du Canada; b) récoltés dans des localités non représentées dans la collection de l'IRM; c) appartenant à des espèces actuellement représentées dans la collection de l'IRM seulement par un ou par quelques spécimens; d) récoltés dans un habitat menacé ou disparu. Une priorité élevée sera également accordée aux ravageurs forestiers exotiques susceptibles d'être introduits au Québec et dans l'est du Canada.
- Valeur globale des collections : La valeur globale des collections léguées et de l'identité de leur auteur est aussi prise en compte. Certaines collections ont une grande valeur parce qu'elles représentent le travail de toute une vie et renferment des espèces rares ou provenant de milieux rares ou disparus. Ces caractéristiques contribuent à accroître la valeur historique et l'utilité de la collection de l'IRM.
- Nombre de spécimens par espèce : L'IRM accepte généralement les grandes séries d'une même espèce, mais va généralement limiter le nombre de spécimens d'une même localité à 15. Toutefois, il pourrait y avoir exemption si les spécimens : a) appartiennent à une espèce rare ou proviennent d'un habitat rare, menacé ou disparu; b) représentent une espèce nuisible nouvelle ou ayant déjà causé des dégâts importants dans le passé; ou c) sont des spécimens types (spécimens originaux sur lesquels repose la description de l'espèce nominale). Les faits suivants sont tenus en considération : un nombre plus élevé de spécimens fournit des données sur la variabilité intraspécifique, accroît les chances d'obtenir des spécimens des deux sexes et permet de compenser les pertes éventuelles liées à la manipulation des spécimens (par exemple, durant le transport ou l'examen).
